Seulement 14% des Françaises se sentiraient bien dans leur corps selon les dernières études… 16% sont plus minces que la moyenne mais terrorisées à l’idée de prendre quelques grammes. Prenez le temps de lire ces lignes si vous désirez vous lancer dans un régime sans mettre votre santé en péril. Voici une liste non-exhaustive des régimes considérés comme dangereux pour la santé.
- Les régimes hypocaloriques
Essais de produits miracles, régimes déséquilibrés, adeptes de soi-disant nutritionnistes géniaux, accros au thé vert, feuilles de laitue: être au régime est devenu une norme.
La pression sociale grandit, elle devient intérieure, affecte votre vie personnelle et votre moral… Normal! On ne peut plus faire de shopping ou lire un magasine sans être confrontée au « corps idéal ». Alors vous voulez maigrir pour (vous) plaire, mais vous vous sentez mal.
Conséquence: les comportements alimentaires sont devenus inadaptés, exaltés par d’innombrables fausses croyances et idées toutes faites.
Résultat: vous mangez un bol de céréales allégées avec du lait écrémé et un jus de fruit le matin, une vague salade composée le midi, une soupe et un yaourt le soir. Ou alors vous vous privez de pain et sautez sur des yaourts SOI DISANT allégés. Si vous êtes jeune, vous allez fondre; entendez plutôt perdre de l’eau, entamer votre capital musculaire et déprimer… Dès 40 ans vous allez gonfler, vous ramollir et vous épuiser. Vous ne mangez presque rien mais ne perdez pas de poids: médicalement et diététiquement parlant, cela n’est pas étonnant!
Vous n’avez qu’un corps pour toute la vie, vous devez le préserver, c’est un capital à protéger.
Arrêtons de croire qu’il ne faut rien manger entre les repas, éliminer toutes les graisses, ne pas manger tard le soir…Si vous établissez le bon équilibre entre les entrées et les sorties d’énergie, vous ne prendrez pas un gramme. Se priver sans cesse n’est pas normal, manger ne fait pas grossir, la culpabilité tue le plaisir, il n’y a pas de bon ou mauvais aliment, la seule alimentation qui convient est celle qui correspond à vos besoins et vos goûts: il est temps de se réconcilier avec son assiette.
Apprenez à écouter votre faim, cuisiner avec goût, prendre un dessert, moins manger si vous manquez d’appétit après une fête: ECOUTEZ VOTRE CORPS, car il n’est pas dupe et vous fera cher payer vos restrictions ou vos régimes express.
- Les régimes sans féculents
PRINCIPE: dans ce type de régime, les apports en féculents (ou glucides) sont très réduits, voir éliminés. L’objectif serait de mobiliser les lipides de réserve (la graisse) pour obtenir de l’énergie.
En réalité, ce système se bloque de lui-même très rapidement et la graisse n’est plus utilisée. En effet, « les lipides brûlent au feu des glucides« : les graisses ne peuvent être brûlées qu’en présence de féculents car un de leurs dérivés intervient de façon absolument nécessaire dans la combustion des graisses de réserve. EN RESTREIGNANT LES FECULENTS, ON NE PEUT PAS FAIRE BAISSER SON STOCK DE GRAISSE.
Qui plus est, ce type de régime vous prive d’énergie et vous met rapidement à plat.
En fait, la perte de poids initiale visible sur la balance est consécutive à la déshydratation provoquée par la diminution des réserves en glycogène (forme sous laquelle nous stockons l’énergie issue des féculents): vous perdez de l’eau et de l’énergie. Une balance à impédancemétrie vous montrerez que vous diminuez vos masses hydriques et maigres, mais pas votre masse grasse: dommage!!!
En effet, la diminution des apports en glucides contraint rapidement l’organisme à utiliser la masse musculaire puisqu’il n’a plus d’énergie de réserve (glycogène) et ne peut plus utiliser les réserves de graisse (système bloqué)!
- Les régimes hyperprotéinés
Sachez que la plupart de ces poudres miracles contiennent parfois de la poudre de sabot ou de corne et de la couenne mélangées à des enzymes et des attendrisseurs qui les pré digèrent. Ces protéines sont par ailleurs de mauvaise « valeur biologique » : leur composition en acides aminés ne correspond pas aux besoins de l’homme. Il leur manque également toutes les vitamines et minéraux indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.
Le principal souci réside dans le déséquilibre engendré par le manque d’énergie issue des glucides (féculents, sucre) qui contraint l’organisme à utiliser les protéines du corps et non pas les réserves de graisse comme source d’énergie. Les protéines ont donc un rôle inapproprié : elles deviennent fournisseur d’énergie, et ne jouent plus leur rôle structural fondamental (structure des protéines du corps comme les muscles).
Pourquoi maigrit-on ? Parce que l’apport calorique total est diminué, mais il y a forcément une atteinte de la masse maigre et de la masse hydrique. Il est faux de penser que vous conservez votre masse maigre et puisez uniquement dans vos réserves de graisse.
Pensez également à la diminution de votre métabolisme de base: l’organisme s’adapte à la baisse des apports caloriques (il diminue son régime de base) mais le métabolisme de base ne remontera pas quand votre alimentation redeviendra normale. Il faudra manger moins qu’avant!!!
Il faut également tenir compte :
- du risque de fatigue des reins et du foie et de la déshydratation possible
- d’un déséquilibre électrolytique et donc de troubles cardiaques
- d’une diminution dangereuse des réserves énergétiques = FATIGUE
- d’une perte de masse maigre puisque les protéines finissent par être puisées dans l’organisme pour palier au manque d’énergie
Ne vaut il pas mieux réduire ses apports de façon réfléchie, perdre du poids sur une durée déterminée en étant sûr de perdre de la masse grasse de manière efficace, durable, visible, et saine?
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article.